Vivre près des plantes : un anti-stress naturel

Vivre près des plantes : un anti-stress naturel

Coup de blues, stress, anxiété ? Rien de tel qu’une bouffée d’air frais au contact des plantes. Bien avant que les études scientifiques ne confirment les bienfaits des espaces verts sur notre bien-être, de nombreuses personnes en avaient déjà l’intuition. Au XVIIIe siècle, Paul Claudel disait : “Il y a dans le jardin plus qu’on ne cherche.” Colette nous rappelait : “Regarde longtemps une feuille, un brin d’herbe, une branche, et ta fatigue tombera de tes yeux.” Quant à Francis Jammes, il trouvait dans la nature une source évidente de joie : “J’allais dans les bois et les prés, et je redevenais heureux.

Mais cette idée ne date pas d’hier. Dès l’Antiquité, Sénèque (né en 4 av. J.-C.) affirmait déjà : “En laissant derrière soi les bruits de la ville, on retrouve la sérénité et la santé dans le silence de la nature.

Aujourd’hui, les recherches le prouvent : parcs, jardins et autres havres de verdure ne sont pas de simples décors urbains, mais de véritables alliés pour apaiser l’esprit et retrouver un équilibre. 🌿

La compagnie thérapeuthique des plantes

C’est le mal du siècle : le stress affecte nos sociétés modernes et touche notre santé¹. De plus en plus connectés à la technologie, nous oublions de nous reconnecter à quelque chose d’essentiel, une part de nous même qu’est la nature. 

Une étude récente menée à large échelle a démontré qu’être exposé à long terme à la verdure réduit les risques de dépression et d’anxiété². En d’autres termes, côtoyer quotidiennement les arbres et les plantes influence bénéfiquement notre état psychologique. 

La qualité de l’air entre sûrement en compte, améliorée grâce au filtre végétal. En effet, les plantes absorbent le dioxyde de carbone et rejettent de l’oxygène, elles abritent une vie animale et fongique qui à son tour améliore le sol et contribue ainsi à rendre notre environnement plus sain. 

Les plantes, c’est certain, nous rendent la vie meilleure : elles nous nourrissent, nous soignent, rendent notre air respirable, etc. La liste est longue des services rendus par les plantes. Si leur usage médicinal est connu depuis des temps immémoriaux, l’effet de leur simple compagnie sur notre cerveau n’est étudié que depuis peu. 

Durant la pandémie du COVID-19, notre rapport actif ou passif aux plantes aurait eu des effets bénéfiques sur notre mental. Une étude menée sur une population étudiante montre qu’une fenêtre donnant sur des arbres, la présence de plantes intérieures ou un campus avec beaucoup d’espaces verts sont autant d’éléments qui agissent positivement sur notre cerveau¹

Plus qu’une peinture verte, des plantes au cinq sens 

Les plantes opèrent efficacement sur notre bien-être, et leurs atouts sont multiples. Ne les réduisons pas à une belle fresque verte relaxante pour nos yeux, même si sortir simplement les voir a déjà une répercussion physique et psychologique significative.

Les scientifiques ont ainsi observé une réduction du taux de cortisol (une hormone liée au stress) deux fois supérieure à la normale entre 20 à 30 minutes passées à leur côté³. Le toucher, l’odeur, l’ouïe entrent aussi activement dans le processus de relaxation. Beaucoup d’entre nous sont sensibles au chant des oiseaux, réconfortant à nos oreilles. Oiseaux et plantes sont d’ailleurs les êtres vivants qui auraient le plus d’effet anti-stress sur notre mental⁴

Marcher pieds nus au contact de l’herbe serait aussi anti-stress. C’est ce qu’ont observé les scientifiques sur un groupe de jeunes adultes en Chine, avec une réduction significative de la pression artérielle. Sentir leur parfum, notamment au travers d’huiles essentielles, diminuerait également la pression artérielle et agirait sur l’activité du cortex préfrontal⁵. Les plantes sont donc là, à portée de pieds et de nez, pour nous détendre. 

Une connexion aux plantes approfondie : un stress qui s’amoindrit

Nous entretenons avec les plantes une relation plus ou moins forte. Notre attrait pour elles et pour la nature se construit dès notre plus jeune âge. Les enfants qui ont très peu d’interactions avec la nature, comme sortir en forêt ou dans un parc en ville sont plus vulnérables face à l’anxiété⁶ et développent des troubles émotionnels, cognitifs et physiologiques.

Il existe même un terme anglo saxon pour désigner cette “carence de nature” : le “nature deficit disorder”⁴. Notre niveau de déconnexion à la nature (c’est-à-dire l’absence de contact sensoriel avec des êtres vivants autres qu’humains) atteint des records, quand on sait qu’une grande partie de la population, notamment en Chine, passe près de 90 % de son temps à l’intérieur⁵

Or, plus nous avons envie de passer du temps en compagnie des plantes, plus leurs effets positifs seront forts. En s’intéressant à elles, nous augmentons donc notre bien-être, notre contact avec le vivant et l’empathie à son égard⁴. Certaines études insistent sur ce lien, cette véritable connexion qui décuple notre bien-être psychologique, plus encore que le temps passé dehors, sans vraiment leur prêter attention⁷-⁹

Des plantes comestibles pour nourrir notre esprit

Les plantes sauvages comestibles et médicinales sont par exemple une excellente motivation pour sortir explorer son jardin, les chemins et les parcs autour de chez vous. Ce lien alimentaire efface la distance avec la nature, les plantes, le vivant.

Il nous offre une opportunité de réenchanter le moindre petit bout de parcelles d’herbes près de chez-nous, que l’on habite en ville ou à la campagne. Ce lien nous soigne, améliore notre santé sur les plans psychologique, cognitif, physiologique et social¹⁰. Alors plutôt que de nous couper l’herbe sous le pied, rendons visite aux plantes et apprenons à mieux les connaître. À la clef, le plaisir des papilles et un effet sérénité garanti !

Pour aller plus loin

Nous vous rappelons que la cueillette sauvage comporte des risques. Vous pouvez découvrir ici les règles et précautions pour la cueillette. Il est indispensable d’être sûr à 100% de vos identifications avant de consommer une plante, quelle qu’elle soit.

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Sources

1. Trevino, J. E., Monsur, M., Lindquist, C. S. & Simpson, C. R. Student and Nature Interactions and Their Impact on Mental Health during the COVID-19 Pandemic Int. J. Environ. Res. Public. Health. 19, 5030 (2022).

2. Wang, J. et al. Long-term exposure to residential greenness and decreased risk of depression and anxiety Nat. Ment. Health. 2, 525‑534 (2024).

3. Hunter, M. R., Gillespie, B. W. & Chen, S. Y.-P. Urban Nature Experiences Reduce Stress in the Context of Daily Life Based on Salivary Biomarkers Front. Psychol. 10, 722 (2019).

4. Aerts, R., Honnay, O. & Van Nieuwenhuyse, A. Biodiversity and human health: mechanisms and evidence of the positive health effects of diversity in nature and green spaces Br. Med. Bull. 127, 5‑22 (2018).

5. Hassan, A. & Deshun, Z. Better Nature: Improved Interactions with Nature May Reduce Psychophysiological Stress in Chinese Adults HortScience. 58, 779‑784 (2023).

6. De La Osa, N. et al. Long-term exposure to greenspace and anxiety from preschool and primary school children J. Environ. Psychol. 93, 102207 (2024).

7. Methorst, J., Bonn, A., Marselle, M., Böhning-Gaese, K. & Rehdanz, K. Species richness is positively related to mental health – A study for Germany Landsc. Urban Plan. 211, 11 (2021).

8. Richardson, M. & Hamlin, I. Nature engagement for human and nature’s well-being during the Corona pandemic J. Public Ment. Health. 20, 83‑93 (2021).

9. Martin, L. et al. Nature contact, nature connectedness and associations with health, wellbeing and pro-environmental behaviours J. Environ. Psychol. 68, 101389 (2020).

10. Sandifer, P. A., Sutton-Grier, A. E. & Ward, B. P. Exploring connections among nature, biodiversity, ecosystem services, and human health and well-being: Opportunities to enhance health and biodiversity conservation Ecosyst. Serv. 12, 1‑15 (2015).

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