Les richesses du noyer

Les richesses du noyer

Les richesses du noyer

Le noyer commun Juglans regia (Juglans signifiant en latin « glands de Jupiter ») fait partie de la famille des Juglandacées. Appelé autrefois « noyer de Perse », il est originaire du Moyen-Orient, probablement de l’Iran.

Où le trouve-t-on et comment le reconnaître?

On peut croiser des noyers dans toute la France, en particulier dans le sud. Le noyer pousse surtout en plaine humide et agricole, en-dessous de 500 m d’altitude. C’est un arbre qui supporte les sols pollués par les nitrates et les métaux lourds.

Arbre à feuilles caduques, peut atteindre une hauteur impressionnante de 30 mètres et déployer ses branches jusqu’à 25 mètres de large. Ses branches épaisses et légèrement tortueuses lui donnent une allure robuste, tandis que son tronc droit et court est recouvert d’une écorce gris clair. Lisse dans sa jeunesse, celle-ci se fissure longitudinalement avec le temps.

Ses grandes feuilles alternes, composées de 5 à 9 folioles ovales, se distinguent par une odeur puissante lorsqu’elles sont froissées, rappelant celle du brou de noix. La foliole terminale, plus grande que les autres, domine cette composition élégante.

En été, on peut cueillir les noix vertes et fabriquer une teinture de brou de noix. Mais c’est plutôt en automne que l’on récolte les noix pour la dégustation.

La floraison du noyer se déroule entre avril et mai. Il produit simultanément des fleurs mâles et femelles : les fleurs mâles, sous forme de chatons pendants, ornent l’extrémité des rameaux, tandis que les fleurs femelles, petites et verdâtres, se regroupent par 2 à 5 à l’extrémité des branches de l’année précédente.

Les fruits du noyer, appelés drupes, sont fascinants par leur structure. Ils se composent d’une enveloppe verte et charnue, le brou, qui protège un noyau dur : la coquille de noix. À l’intérieur de ce noyau se trouve la graine comestible, divisée en deux cerneaux. En réalité, les « noix » que nous consommons et stockons ne sont rien d’autre que des noyaux, et ce sont leurs graines que nous savourons.

Bon à savoir

Le noyer cache un secret chimique : ses feuilles et ses racines produisent une molécule appelée juglone. Cette substance agit comme un inhibiteur naturel, empêchant de nombreuses plantes voisines de germer ou de respirer correctement. La juglone peut même avoir un impact sur certains mammifères, ce qui a donné naissance à une croyance populaire selon laquelle il serait déconseillé de faire la sieste sous un noyer.

Rassurez-vous, dans un milieu naturel riche et diversifié, la concentration en juglone est naturellement régulée par la présence d’autres végétaux, ce qui la rend inoffensive pour l’homme. Utilisé avec parcimonie et sans excès, le noyer ne présente donc pas de risque notable.

Enfin, il est intéressant de noter que la juglone semble disparaître lors de la préparation de décoctions. Ces dernières sont donc à privilégier par rapport aux infusions lorsque vous utilisez le noyer à des fins culinaires ou médicinales.

Comment utiliser le noyer ?

Les feuilles et le brou de noix

Véritables alliés santé, riches en tanins, ils possèdent des propriétés anti-oxydantes, antiseptiques, anti-inflammatoires et anti-diarrhéiques. Ils peuvent aussi contribuer à réduire le taux de sucre dans le sang (glycémie). En interne, ils sont utilisés pour leurs effets astringents et cicatrisants, notamment en cas de colites intestinales ou de maladie de Crohn, à condition de les consommer de manière discontinue. Une décoction de feuilles ou de poudre de brou est idéale, tout comme une teinture alcoolique réalisée avec des noix vertes.

En usage externe, les feuilles et le brou soulagent diverses affections cutanées telles que l’eczéma, le psoriasis, l’acné, les verrues, les brûlures superficielles, ou encore les piqûres d’insectes. Appliquées directement sur la peau ou utilisées en lavements et gargarismes, leurs décoctions aident également à apaiser les inflammations des muqueuses buccales et génitales. En masque capillaire, elles luttent efficacement contre les pellicules et les mycoses. Enfin, le brou de noix, grâce à ses propriétés colorantes, est aussi utilisé pour teindre le bois, la peau ou les cheveux.

Les bourgeons du noyer

Ils agissent sur la digestion et la circulation. Ils aident à rééquilibrer le transit intestinal et favorisent la cicatrisation de la muqueuse digestive, notamment après des traitements antibiotiques. Ils sont également utiles pour soulager les jambes lourdes et les hémorroïdes. Pour les enfants, les bourgeons sont préférables aux feuilles et au brou, car ils sont plus doux et mieux tolérés.

Les noix

Elles sont de véritables trésors nutritionnels. Riches en protéines, vitamines, minéraux, fibres et oméga-3, elles contribuent à la prévention des maladies cardiovasculaires et métaboliques, telles que le diabète de type 2, tout en aidant à maintenir un taux bas de LDL-cholestérol. Quant à l’huile de noix, au goût délicat, elle sublime les salades, à condition de ne pas être chauffée pour conserver ses qualités.

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