Le journaliste Fabrice Nicolino et le porte-parole de l’association Générations futures François Veillerette lancent en ce mois de septembre 2018 un livre-manifeste ainsi qu’un appel à la mobilisation citoyenne contre les pesticides : l’appel des coquelicots.
Le vivant décline de façon vertigineuse : les populations de nos oiseaux communs comme l’alouette des champs, la fauvette grisette ou encore le bruant ortolan, ont fondu de 30 % en seulement 15 ans (étude du Museum national d’histoire naturelle). Quant aux insectes pollinisateurs, leurs populations se sont écroulées de près de 80 % en 30 ans en Allemagne. Une tendance probablement représentative de ce qui se passe partout en Europe, selon la communauté scientifique. Parmi les causes principales : les pesticides.
Côté santé humaine, les résultats de l’utilisation du glyphosate, des néoniconinoïdes et tant d’autres ne sont pas meilleurs. Tumeurs, lymphomes, maladie de Parkinson…Malgré les nombreuses études pointant leurs conséquences néfastes sur la santé et les témoignages accablants de victimes en France comme aux États-Unis ou en Argentine, les pesticides sont toujours autorisés et très largement répandus sur le marché.
Parce que cette fleur rouge et délicate est considérée comme une mauvaise herbe par les agriculteurs qui la combattent à coups de glyphosate, le coquelicot est un symbole de la lutte des citoyens, du peuple, contre l’industrie des pesticides.
C’est pourquoi l’appel « Nous voulons des coquelicots » est si important.
En voici un extrait:
« Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.
Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde ! Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.
Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides* en France. Assez de discours, des actes ».
Rejoignez le mouvement : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/