L’hiver arrive à grand pas, avec son grand manteau de neige et de froid. La vie ralentit, petit à petit disparaissent les graines et les insectes sous une épaisse couche de blanc immobile.
Mais dans ce silence, écoutez bien : les oiseaux sont toujours là ! Et ils ont faim !
Dans cet article, nous compilons quelques conseils pour donner un petit coup de pouce à nos petits amis à plumes, à partir de directives de la LPO, de la fondation 30 millions d’amis et du blog ornithomedia.
Un petit coup de pouce pour nourrir les oiseaux en hiver :
D’ordinaire, les oiseaux se nourrissent très bien tout seuls à la belle saison. Inutile de les aider à trouver leur pitance. En revanche dès que les températures chutent, les oiseaux doivent dépenser une grande quantité d’énergie pour se réchauffer, et ne trouvent plus assez de nourriture pour y parvenir. Car non, ils ne migrent pas tous vers le sud… et pour ceux qui viennent du nord, notre climat est plus doux que le Grand Nord !
Une solution pour les dépanner est déjà d’installer une mangeoire : un lieu de restauration idéal et prêt à l’emploi pour toutes sortes d’espèces. A condition de la garder bien propre pour éviter le développement de maladies. Il est recommandé les laver uniquement à l’eau et au savon noir.
Disposez la mangeoire hors de portée des animaux de compagnie, chats ou chiens pour que les oiseaux soient bien tranquilles.
Il est possible de les fabriquer soi même à l’aide de planches toutes simples et de ficelle, ou de bouteilles en plastique. De nombreux tutoriels sont disponibles sur le web.
Beaucoup recommandent d’éviter les filets de graines, car il arrive parfois que certains oiseaux s’y prennent les pattes… ce qui peut s’avérer fatal.
Que leur donner pour les aider ?
D’après la ligue de protection des oiseaux (LPO), le mélange de graines idéal est composé d’un tiers de graines de tournesol, d’un tiers de cacahuètes non salées et d’un tiers de maïs concassé. Les graines de tournesol noires, sans striures sont les plus riches en lipides. Il est possible de leur donner des pains de graisse végétale, mélangés avec des graines ou des fruits rouges. Des petites graines de millet ou d’avoine et des fruits décomposés feront un excellent complément.
Certaines espèces se nourrissent plutôt au sol qu’en hauteur, pensez à leur laisser quelques graines à terre, sur des planches par exemple pour qu’elles ne souffrent pas de l’humidité trop vite.
Vous pouvez planter des fleurs qui produisent leurs graines tardivement dans l’année comme le tournesol, l’amarante, le lin. N’oubliez pas de préserver les espèces de plantes sauvages autour de chez vous : lierre, baies d’aubépine, églantiers… avec la disparition des friches et des jachères, les oiseaux ont de moins en moins d’espaces pour se restaurer ! Le mouron ou la renouée des oiseaux (qui n’est pas la même plante que la renouée du Japon) fera également leur bonheur. Nous vous redirigeons vers cet article d’ornithomedia pour une liste exhaustive
Que faut-il éviter ?
Si vous le pouvez, évitez les boules de graisses commerciales, qui contiennent souvent des graisses animales, des déchets de l’industrie agroalimentaire ou de l’huile de palme.
Dans une démarche de consommation raisonnée, fournissez-vous en graine auprès d’un producteur local !
Exit également le pain ! Ce n’est bon ni pour les canards, ni pour les oiseaux des jardins, comme précisé dans cet article. Les oiseaux sont comme nous : ils ne doivent manger ni trop sucré, ni trop salé !
Le printemps revenu, arrêtez progressivement le nourrissage, pour que les oiseaux reprennent petit à petit l’habitude de chercher tout seuls. Vous pouvez en revanche laisser de l’eau toute l’année et surtout en été quand il fait chaud et sec. Certaines personnes, par souci d’éviter que l’eau de la mangeoire ne gèle en hiver ajoutent de l’alcool ou des antigels. Il paraît trivial de le préciser, mais ce n’est pas une bonne pratique !
On espère qu’avec tous ces conseils, vous ferez de vos espaces avoisinants de petits paradis à volatiles ! Il ne vous restera plus qu’à les observer et à apprendre à les distinguer. Vous pourrez même vous lancer dans des programmes de sciences participatives, et aider les scientifiques à recenser les oiseaux près de chez vous grâce à des programmes comme “Oiseaux des jardins”. Ce projet aide les professionnels à comptabiliser les différentes espèces partout en France et à évaluer l’évolution de leurs populations, grâce à vos données ! Cliquez-ici pour en savoir plus.
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