La lampsane, une des meilleures salades sauvages !

Dans cet article, vous découvrirez une des meilleures salades sauvages : la lampsane (Lapsana communis). C’est l’idéal pour une salade sauvage et originale qui impressionnera vos convives !

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Plante, qui es-tu ?

La lampsane (Lapsana communis), a été appelée de nombreux noms parfois amusant : “herbe aux mamelles” pour ses utilisations contre les crevasses aux seins, “gras de mouton”, ou encore “poule grasse” parce que les poules en raffolent ! Elle appartient à la grande famille des Asteraceae.

La reconnaître à tous les coups !

Voilà quelques indices pour bien reconnaître la lampsane :
Les feuilles sont poilues et mates, elles ne brillent pas. Les lobes des feuilles sont irréguliers et assez espacés avec un grand lobe terminal pointu. Quand on coupe la feuille, on peut voir apparaître un léger latex blanc. Il faudra faire attention à ne pas la confondre avec des séneçons comme le séneçon jacobée dont la feuille à l’air un peu frisée, luisante et dégage une odeur peu agréable au froissement.

La cueillette

On recherchera la lampsane dans les friches, au pied des haies ou dans les lisières de bois sur des sols riches en matières végétales. Les feuilles peuvent se cueillir toute l’année mais seront moins amères entre octobre et avril.

Côté cuisine

Quand la lampsane est encore en rosette (toutes les feuilles réunies au niveau du sol) elle n’est pas trop amère. Autrement on peut manger ses feuilles même quand les fleurs sont là mais on pourra les cuire pour éliminer une partie de l’amertume. Il y a 2000 ans, c’est bouillie qu’on la mangeait le plus souvent !

Une idée de recette comme on le faisait en Italie : faire blanchir les feuilles de lampsane avant d’en farcir des raviolis !

Elle est également agréable à manger crue, directement dans la nature, ou préparée en salade aussi bien crue que cuite. Elle a un goût de feuille de chêne.

Une plante, de nombreux usages

La lampsane ne connaît pas d’usages médicinaux modernes mais a bien eu quelques usages plus anciens. Ainsi c’est en cataplasme que les feuilles servaient contre les gerçures, notamment pour les seins. Le jus frais était utilisé comme cicatrisant appliqué directement sur les coupures.

L’info insolite

Alors qu’elle est inoffensive en Europe, la lampsane est classée comme plante exotique envahissante aux Etats-Unis car elle n’y est pas native, se reproduit très vite et prend la place des plantes locales !

Pour en savoir plus

Crosnier, C. La cueillette des savoirs. (Parc naturel régional du Morvan, 1998).

Rolland, E. Flore populaire ou histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore. (G. P. Maisonnneuve et Larose, 1967).

Mérat, F. V. & de Lens, A. J. Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale : contenant l’indication, la description et l’emploi de tous les médicamens connus dans les diverses parties du globe. vol. 4 (J.-B. Baillière, Méquignon-Marvis, 1832).

Tison, J.-M. & de Foucault, B. Flora gallica: flore de France. (Biotope Mèze, 2014).

Ducerf, G. & Moutsie. Récolter les jeunes pousses des plantes sauvages comestibles. (Terran Editions, 2013).

Ducerf, G. L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales: guide de diagnostic des sols. (Promonature, 2013).

Dioscorides Pedanius (of Anazarbos.), Osbaldeston, T. A. & Wood, R. P. A. De Materia Medica: Being an Herbal with Many Other Medicinal Materials Written in Greek in the First Century of the Common Era. (Ibidis, 2000).

Ranfa, A. & Bodesmo, M. An Ethnobotanical investigation of traditional knowledge and uses of edible wild plants in the Umbria Region, Central Italy. Journal of Applied Botany and Food Quality Vol 90 (2017): Journal of Applied Botany and Food Quality- (2017) doi:10.5073/jabfq.2017.090.031.

Fournier, P. & Boisvert, C. Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. (Omnibus, 2010).

Guarino, C. Ethnobotanical Study of the Sannio Area, Campania, Southern Italy. Ethnobotany Research and Applications 6, 255 (2008).

Loeb, R. E. Biogeography of invasive plant species in urban park forests. Invasive Plants and Forest Ecosystems 105–130 (2008)

Pour aller plus loin

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