Faut-il cueillir les plantes sauvages ?

Vous êtes nombreux et nombreuses à nous interpeller chaque jour sur les réseaux sociaux, pour nous demander s’il est vraiment souhaitable de cueillir les plantes sauvages. Et c’est une excellente question. En encourageant à prélever des plantes dans la nature, ne contribuons-nous pas à ravager des écosystèmes ? Ne nuisons-nous pas à la biodiversité ? Cueillir dans la nature est-il moins sain qu’acheter ses légumes en supermarché ?
Dans cet article, quelques pistes de réflexion et quelques chiffres, pour vous aider à trancher.

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Comprendre et identifier ce que l’on cueille :

Avant de mettre toute la cueillette “dans le même panier”, si vous nous permettez
l’expression, il faut savoir de quoi on parle. Chaque espèce a ses propres aires de répartition, sa propre abondance et ses propres statuts de conservation, disponibles sur le site de l’INPN.

Prenons la pâquerette par exemple (Bellis perennis) : c’est une plante très commune, répartie partout en France, qui ne présente aucun statut de conservation particulier. Utile pour la réalisation de macérats huileux comme pour des salades sauvages, on lui coupe souvent la tête à grands coups de tondeuse ! Personne ne vous en voudra donc d’en récolter un peu pour vos salades…

marguerite champ sauvage

Prenons cette fois l’ail des ours (Allium ursinum) : dans certaines régions il est extrêmement rare, alors que dans d’autres il est présent sur des hectares de sous-bois. Compte tenu du regain d’intérêt qu’il suscite, il faut veiller à ne pas le prélever en quantités industrielles ou il risque de subir une raréfaction dramatique. Certains organismes commencent à se renseigner sur les usages qu’en font les cueilleurs de France entière, pour s’assurer que chacun soit sensibilisé à une éthique de cueillette.

ail des ours cueillette sauvage

Prenons maintenant une plante rare et protégée : l’arnica des montagnes (Arnica montana). Très prisée des laboratoires car elle rentre dans la composition de toutes sortes de produits : baumes, crèmes, granules homéopathiques… l’arnica est une plante menacée.
Malgré des réglementations strictes, la plante souffre également du réchauffement climatique et de la sécheresse depuis quelques années. Elle se raréfie au point que la cueillette de 2020 dans l’un des principaux sites de cueillette a été annulée.

Vous pouvez vous renseigner sur les espèces protégées en consultant l’onglet “Statut” des fiches espèces sur le site internet de l’INPN (https://inpn.mnhn.fr/accueil/index) ou celui de Tela Botanica (https://www.tela-botanica.org/).

Arnica cueillette sauvage
(Impact agricole sur les populations sauvages de Arnica montana, à gauche : Rhinanthus alectorolophus, Markstein, juillet 2008.)

Pensez également au terrain sur lequel vous cueillez : il appartient systématiquement à quelqu’un (individu ou collectivité), donc renseignez-vous au préalable !

cueillette privée

Hormis la réglementation, il faut également bien comprendre ce que vous prélevez :
– les fleurs sont les futures graines de la plante : prélever toutes les fleurs peut potentiellement nuire à la reproduction d’un plant
– les graines sont la descendance de la plante, les prélever signifie donc qu’il y aura potentiellement moins d’individus qui germeront. De façon générale, les graines sont souvent produites en abondance et seules un tout petit pourcentage d’entre elles donneront une plante entière !
– les feuilles sont l’usine de fabrication de nutriment d’une plante : arrachez toutes les feuilles et votre plante ne pourra plus s’alimenter
– les racines puisent l’eau et les minéraux : arrachez-les et vous condamnez le pied tout entier.
– les bourgeons sont les futurs rameaux et les futures fleurs d’un arbre : sans bourgeons, pas de croissance !

Si vous prélevez une plante entière, ou que vous récoltez des graines, rien ne vous empêche de la replanter dans votre jardin pour ne plus avoir à cueillir dans la forêt les années suivantes !

Un éthique de cueillette

Outre les statuts de conservation, de nombreuses règles de bon sens peuvent être utilisées pour limiter notre impact lorsque l’on cueille des plantes sauvages :

– ne prélever que des plantes qu’on a bien identifiées et dont on connaît l’usage : cela évite de faire le tri à la maison et de jeter la moitié de sa cueillette après coup.
– ne prélever que strictement ce dont on a besoin, pour notre usage personnel : cela paraît évident, mais cueillir quelques feuilles d’ail des ours n’a pas le même impact que de cueillir 150 kg de feuilles pour réaliser des pestos que vous allez vendre sur un marché !
– lorsque vous prélevez des bourgeons ou de l’écorce, prélevez les pendant des périodes d’élagage, ou sur des branches fraîchement tombées après une tempête.
– ne prélevez jamais de plantes dans un endroit où il n’y a que quelques individus : ce n’est ni assez pour vous nourrir, ni assez pour s’assurer que la population de plantes restera pérenne, le risque n’en vaut pas la chandelle.
– même lorsqu’elles sont abondantes, ne prélevez jamais plus d’un dixième d’une station (c’est-à-dire une communauté de plantes de la même espèce) dans un endroit donné. Il faut s’assurer qu’il y ait suffisamment d’individus pour que l’espèce puisse être pérenne. Si vous avez l’impression que la zone a déjà été cueillie, abstenez-vous également.
– dès que cela est possible, penser à cueillir avant une tonte par exemple !

Consommation des plantes invasives

Et si la cueillette pouvait même rendre service à l’environnement et à la biodiversité ? Certaines plantes sont si abondantes qu’elles sont devenues invasives ! Une plante invasive a tendance à avoir un peu trop de succès et se répand sur de grandes étendues, souvent au détriment des espèces locales. Cela se produit souvent pour des plantes introduites depuis d’autres pays qui, arrivées ici, n’ont plus de prédateurs ou de maladies pour réguler leur prolifération dans l’écosystème.

Pour limiter la prolifération de ces invasives, toutes les techniques sont bonnes : brûlis, arrachages, introduction de chèvres ou d’animaux sur des terrains infestés… dans certaines communes, on hésite pas à utiliser des herbicides pour en venir à bout !
Et si la cueillette pouvait faire partie de la solution ? Si déjà nous devons les détruire : pourquoi pas les manger ou les utiliser !

renouée plante invasive cueillette sauvage
(Cette ancienne locomotive à Beekbergen (Pays-Bas) est envahie par la Renouée du Japon. Il y a quelques années, ce lieu était encore sans Renouée)

Prenons le cas d’une plante invasive comme la renouée du Japon (Reynoutria japonica) : la plante se développe rapidement grâce à des rhizomes souterrains, au point que les organismes de travaux publics doivent traiter les sols de gros œuvre pour les débarrasser de tout matériel végétal envahissant et ainsi éviter de les propager ! Ces procédures sont lourdes, reviennent assez cher sur de gros volumes et sont énergivores. Croquer une ou deux tiges de renouée ne posera donc de problème à personne, au contraire…

Certains organismes travaillent également à la valorisation de la biomasse générée par l’arrachage de plantes invasives. Pour la renouée, cela représente une masse qui pourrait être envisagée pour alimenter des méthanisateurs, par exemple.

méthanisateur

Allons-nous tout détruire à cause de la cueillette sauvage ?

D’accord, pour les plantes invasives, ça va… mais le reste ? Si on encourage les gens à aller cueillir des plantes sauvages, ne va-t-on pas tout détruire à force ?

Quel est l’impact de la cueillette sur la biodiversité

Il est vrai qu’une plante de moins dans une forêt, c’est un hôte de moins pour un insecte particulier qui vivrait en symbiose avec, c’est aussi une source de nourriture en moins pour un animal peuplant les bois… mais élargissons un peu notre champ de vision.

Regardons d’où vient notre alimentation : sur 391000 espèces de plantes documentées, 5500 environ sont catégorisées comme plantes comestibles. 3 espèces assurent à elles seules plus de 50% de la production alimentaire mondiale : le riz, le blé et le maïs ! Toute la production agricole mondiale dépend de seulement 120 plantes, dont 20 principales couvrent plus de 90% du marché ! Ce monopole de culture menace les écosystèmes, non seulement par la place qu’il prend sur les espaces sauvages, mais également par sa sensibilité possible à des parasites ou des pathogènes. (1, 2, 3)

Les espèces sauvages, de par leur grande capacité d’adaptation poussent partout : en lisières de chemin, en ville, dans le moindre espace qui n’est pas recouvert de béton. Elles ne prennent donc ni de surface cultivable, ni de surface cultivée la plupart du temps, puisqu’on s’évertue à éradiquer toutes ces “mauvaises herbes”, parfois à grand renfort d’herbicides.

paysage agricole

La cueillette est donc un moyen d’utiliser la biodiversité pour subvenir à une partie de ses besoins, réduisant ainsi la nécessité des produits de supermarché. En cela, n’est ce pas un acte militant pour la conservation de la biodiversité ?

Après tout, n’oublions pas que bon nombre de plantes, avant d’être cultivées, existaient à l’état sauvage (céréales, fruitiers…). La carotte sauvage que vous collectez dans la nature, à la racine blanche et fine, est de la même espèce que votre carotte orange de supermarché !

La cueillette et les sols

Avec le changement climatique et les contraintes de productivité croissantes imposées à l’agriculture conventionnelle, les rendements mondiaux s’effondrent. Les cultures sont soumises aux variations climatiques et il va devenir capital de construire des systèmes de production plus résilients. La cueillette peut faire partie de cette solution. Dans un environnement naturel, il y a plus de brassage génétique et les populations de plantes sont moins sensibles aux variations et aux pathogènes que les plantes de culture, sélectionnées sur des générations selon des critères d’esthétique ou de rendement.

Si on s’intéresse à la richesse des sols, là encore les environnements propices à la cueillette sont gagnants : on retrouve jusqu’à 20% de carbone dans les sols de forêt, autour de 3,5 à 5% pour les sols de prairies, et seulement 1 ou 2% pour les sols cultivés en agriculture intensive. (4, 5)

L’appauvrissement des sols en agriculture est connu depuis les débuts de la sédentarité humaine, puisque jusqu’au 16ème siècle on pratiquait la mise en jachère des terres cultivées, pour permettre au sol de se régénérer. L’agriculture moderne repose désormais sur la rotation de cultures et les engrais solubles…. mais dans un espace sauvage, le problème ne se pose pas, puisque le nombre d’espèces est naturellement varié et que l’on n’enlève pas systématiquement toute la matière organique du sol. (6)

carotte sauvage cueillette
Cueillette de carotte sauvage

Plantes sauvages = plantes locales !

N’oublions pas que cueillir une plante sauvage et la transformer pour l’alimentation, c’est également une solution locale et peu coûteuse en carbone de se nourrir. Ne serait-ce que les cueillir pour en faire des bouquets a moins d’impact environnemental que d’acheter un bouquet de rose chez un fleuriste ! Énormément de denrées étant issues de l’import/export de plantes, cueillir près de chez vous est une façon fiable de s’assurer de la provenance de vos aliments !

“A force de tout cueillir, vous allez tout détruire !”

Cette remarque revient souvent lorsqu’on parle de cueillette. Comme mentionné précédemment, le gros avantage des plantes sauvages comestibles est qu’elles sont souvent abondantes et très diverses. Cela veut dire que l’on peut aisément “glaner” sans se reposer uniquement sur une seule espèce, ni sur un seul lieu de cueillette.
Avec tous les arguments vus précédemment, on voit très vite qu’avec des pratiques raisonnées, la cueillette menace beaucoup moins l’environnement que l’agriculture intensive !

Les risques de la cueillette !

Mais reste une question de taille pour savoir s’il faut, oui ou non, cueillir des plantes sauvages. Celle du risque encouru !

Risques pour la santé :

Et lorsqu’on parle de risques, on pense tout de suite aux risques pour la santé. Il est vrai que certaines plantes sont toxiques et qu’un accident est vite arrivé. Chaque année, les centres antipoisons de tout le pays recensent de nombreux cas d’intoxications, de personnes ayant confondu l’ail des ours avec le muguet ou l’arum, la carotte avec le cerfeuil des fous ou la cigüe

Les plantes toxiques

Par exemple, la Picardie compte 1800 espèces de plantes. Aymeric, notre rédacteur spécialisé, estime que parmi les 550 espèces les plus abondantes et communes de cette région, 350 sont comestibles, et seulement 67 espèces sont toxiques (23 potentiellement mortelles).
Au total, 59% des plantes les plus abondantes sont tout à fait comestibles et cette proportion pourrait sûrement être extrapolée au reste de la France. En termes d’abondance, cela représenterait également 60% de biomasse totale comestible ! (7,8, 9)
Parmi toutes ces espèces, seulement quelques-unes ont des confusions comestibles. Cela veut dire qu’avec un peu de pratique et de formation, il devient rapidement possible de faire le tri et d’éviter les erreurs.

Les parasites

Qui dit nature dit… petites bêtes ! Et qui dit petites bêtes dit parfois problèmes. Le principal problème de la cueillette est actuellement lié aux tiques, qui transmettent via leur salive une bactérie (du genre Borrelia) capable de proliférer dans notre organisme, entraînant au passage des troubles divers comme des paralysies. Si vous êtes marcheur et non cueilleur, le risque reste le même.
Il existe aussi des risques d’infection par la douve du foie ou l’échinococcose, transmises par les excréments d’animaux (bétail ou renards). Quelques précautions sur la zone de cueillette choisie, un bon lavage et une bonne cuisson permettent néanmoins d’éliminer une grande partie des dangers liés aux parasites actuellement. Dans cet article, vous pourrez retrouver nos conseils pour cueillir en toute sécurité.

Le manque de nutriments

De nombreux cueilleurs amateurs s’inquiètent du risque de malnutrition en consommant uniquement des plantes sauvages. Si certaines espèces n’ont effectivement pas de grand intérêt nutritif et n’ont été utilisées qu’en contexte de famine ou de guerre, cela ne veut pas dire qu’elles sont toutes dans la même situation !
Dans certaines sources (blogs ou ouvrages sur les plantes comestibles) des auteurs affirment même que les plantes sauvages seraient 15% à 20% plus nutritives que les plantes cultivées. S’il nous est impossible de comparer toutes les espèces pour valider cette affirmation, on se rend facilement compte que des plantes aussi “banales” que l’ortie ont une composition nutritionnelle intéressante, contenant jusqu’à 40% de leur poids sec en protéines ! En regardant des données officielles de teneurs nutritionnelles de différents aliments, on se rend compte que les graines de Cucurbitacées contiennent plus de protéines que le confit de canard par exemple… ou qu’une purée de brocolis contient plus de vitamine C qu’un jus de fruits de la passion martiniquais !
La mauvaise réputation des plantes sauvages leur vient donc sans doute de leur difficulté d’accès (zones et temps de cueillette requis, préparation, connaissances préalables… ), plutôt que de leur réel manque d’intérêt nutritif.

Au final, le plus grand risque ne serait-il pas de ne pas cueillir ?

Si tous les arguments précédents pour dénigrer la cueillette semblent caduques, on peut faire les quelques constats suivants :

De nos jours, dans notre société occidentale, on ne reconnaît plus que quelques plantes comestibles. La plupart des sociétés vivant de la cueillette et reposant sur des cultures très traditionnelles savent identifier entre 50 et 300 espèces de plantes différentes en moyenne ! (10,11). Combien en connaissez-vous ?

En cas de pénurie alimentaire globale, la maîtrise de la cueillette et de l’usage des plantes sauvages est indéniablement une connaissance utile pour la survie. Et plus vous connaîtrez de plantes, plus votre alimentation restera variée, même sans supermarchés !

Mais au-delà de ça, commencer à cueillir, c’est appréhender la nature sous un angle nouveau. C’est apprendre à observer, à étudier, à patienter, à respecter des cycles de vie et tout un éventail d’êtres vivants. Au Chemin de la Nature, nous sommes convaincus qu’apprendre la botanique et la cueillette est une porte ouverte vers le respect de la nature, et non sa destruction. Car tout bon cueilleur se pose la question de son impact sur l’environnement qui l’entoure, s’il veut retrouver les mêmes plantes l’année suivante.

mauvaise herbe

Au final, le plus grand risque serait-il de ne pas cueillir ?

Peut-être que raviver la mémoire de ces savoirs “perdus” est finalement un moyen de protéger la nature !
C’est pour cela qu’au Chemin de la Nature, nous nous sommes fixés comme mission de devenir un organisme de formation de référence sur le domaine de la botanique, de la cueillette et la cuisine sauvage et de l’herboristerie. Outre nos formations en ligne, nous proposons chaque jour de nouveaux contenus gratuits sur nos réseaux sociaux, afin d’éveiller la curiosité et de partager notre amour pour les plantes qui nous entourent.

La cueillette est un apprentissage long et progressif… mais plutôt gratifiant ! A l’issue de cet article, à vous de choisir si vous voulez cueillir les plantes sauvages ou non !

Références :

  1. Royal Botanic Gardens, Kew (2016) The State of the World’s Plants Report 2016 (Londres, RU)
  2. FAO (Food and Agriculture Organization) (2015) The second report on the state of the world’s plant genetic resources for food and agriculture. (Commission on Genetic Resources for Food and Agriculture, Food and Agriculture Organization of the United Nations, Rome)
  3. Mainstreaming Agrobiodiversity in Sustainable Food Systems: Scientific Foundations for an Agrobiodiversity Index (2017). – Résumé en français
    https://www.bioversityinternational.org/fileadmin/user_upload/online_library/Mainstreaming_Agrobiodiversity/Summary_Mainstreaming_Agrobiodiversity_French.pdf (ISBN: 978-92-9255-065-3)
  4. Buringh, P. (1984). Organic carbon in soils of the world. In The role of terrestrial vegetation in the global carbon cycle: Measurement by remote sensing (Vol. 23, pp. 91-109). New York: Wiley.
  5. Batjes, N. H. (1996). Total carbon and nitrogen in the soils of the world. European journal of soil science, 47(2), 151-163.
  6. Mazoyer, M., Roudart, L., 2002. Histoire des agricultures du monde : Du néolithique à la crise contemporaine. Seuil, Paris.
  7. Centre régional de phytosociologie (Bailleul), Conservatoire botanique national de Bailleul, Société linnéenne Nord-Picardie, & Hauguel, J. C. (2012). Inventaire de la flore vasculaire de la Picardie (Ptéridophytes et Spermatophytes): raretés, protections, menaces et statuts. Société linnéenne Nord-Picardie; Centre régional de phytosociologie agréé Conservatoire botanique national de Bailleul.
  8. Sturtevant, E. L., & Sturtevant, E. L. (1972). Sturtevant’s edible plants of the world.
  9. Bubenicek, L. (2001). Dictionnaire des plantes comestibles. L’Harmattan, c2001..
  10. Sahlins, M. (1976). Age de pierre, âge d’abondance. L’économie des sociétés primitives. Gallimard.
  11. Descola, P. (2016). L’écologie des autres: l’anthropologie et la question de la nature. Editions Quæ.

Pour plus d’informations et de réflexions sur la cueillette à titre professionnel, quelques captations intéressantes sur le site du Syndicat des Simples.

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