Le bolet à pied rouge, Neoboletus erythropus, appartient à la famille des Boletaceae, une famille dont la plupart des représentants portent non pas des lames mais des tubes sous le chapeau. Quand on le touche, peu importe où (pied, chapeau…), il bleuit instantanément et intensément. Comme nombre de ses camarades chez les Boletaceae, il appartient donc à cette catégorie des bolets bleuissants.
Le bolet à pied rouge pousse en lisière et dans les sous-bois de forêts de feuillus et de conifères, sur les bords de chemins forestiers, les endroits moussus et sur des sols argileux et plutôt non calcaires. Le bolet à pied rouge peut apparaître très précocement vers la fin de l’été et se maintient parfois jusqu’à la fin de l’automne.
Comment le reconnaître ?
Son chapeau mesure de 5 à 20 cm et possède une couleur brun à brun rougeâtre, avec des reflets olivâtres, ocre jaunâtre sur le bord. Il présente également un aspect velouté et il possède des tubes rouge-orangé. C’est un champignon charnu à la chair jaune vif qui bleuit au moindre contact.
Le pied mesure de 3 à 18 cm de haut pour 2 à 5 cm de large, en forme de massue et s’élançant vers le chapeau. Il est de couleur jaune et recouvert de nombreux points rouges. Il ne comporte pas d’anneau.
Le bolet à pied rouge ne possède pas d’odeur particulière et sa saveur est plutôt douce.
Peut-on le consommer ?
Le bolet à pied rouge est un excellent comestible mais uniquement bien cuit, il est donc toxique s’il est consommé cru et peut ainsi être responsable de troubles digestifs qui se manifestent entre 15 min et 2 h. La couleur bleue de la chair coupée disparaît à la cuisson et c’est un champignon qui conviendra très bien par exemple pour les recettes à base de champignons poêlés ou bouillis.
Peut-on le confondre avec d’autres champignons ?
Ne confondez pas le bolet à pied rouge avec le bolet Satan (Rubroboletus satanas) qui est toxique au niveau digestif. Celui-ci possède non pas des points rouges sur le pied mais un réseau jaune-rouge, son chapeau est blanc à gris pâle et il possède une odeur très désagréable de viande avariée. Sa chair bleuit également mais moins rapidement et moins intensément. (3)
Les sources
(1) Marquet, M. & Paliard, C. Guide des teintures naturelles : Champignons et lichens. (Belin, 2016).
(2) Les champignons, le grand livre, Anne-Marie Slézec, T.D.S litteral, p.176
(3) Eyssartier, G. & Roux, P. Guide des champignons France et Europe. (Belin, 2017), p.1076.
Pour aller plus loin
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